Djouba – Good morning Juba, en direct du Soudan du Sud

Les six premiers mois ont été riches en émotions, MealEspoirs rempile pour un an. Tous ces enfants méritent d’être écoutés et aidés.
A mon retour de France, je suis revenu à Juba avec une grippe, une angine, une otite. (Merci du cadeau) Impossible pour moi d’aller au camp, une simple grippe peut être fatale pour eux, alors je reste enfermé pour ne pas les contaminer.

Ça me laisse du temps pour faire mes dossiers de demandes de subventions auprès des Ambassades et ONG sur place, et je peux vous dire que ce n’est pas chose facile. Mais on y arrive.

La bonne nouvelle de l’année ; MealEspoirs a sa propre voiture pour se déplacer au camp (environ 45 minutes de chemins chaotiques). Un grand merci à la vice-présidente de l’association, Christina Corbett qui a cassé sa tirelire pour acheter la MealEspoirs-Mobile aka la « MM »

A peine arrivée, tous les enfants m’entourent, me sautent dessus, me touchent, me souhaitent la bienvenue dans une ambiance de fou Je reste encore une fois sans voix devant tant de bonté, de chaleur et de bonne humeur. Je les admire à chaque moment car leur vie est tellement difficile. J’ai la voiture blindée, les enfants courent pour me donner un coup de main et décharge avec moi ; des vivres, des lunettes de vues, des médicaments, des bâches pour la construction des nouvelles salles de classes et de la cantine, des sceaux, 1500 savons, 36000 tablettes pour rendre potable l’eau et des présents pour les professeurs bénévoles. (et tout ça grâce à vous)

Ici c’est l’hiver, mais nous venons d’avoir des températures de 51 degrés à l’ombre. Il n’y a plus beaucoup d’eau dans les puits, les enfants en creusent un peu partout afin de récupérer un semblant d’eau pour boire ou simplement se laver. Cette mission est dangereuse pour eux car ils sont obligés de descendre sans protection. Comme vous pouvez le voir sur les photos, l’eau est jaune voir brune. Nous en récupérons pour laver les mains des enfants avant de manger (ils mangent avec leurs doigts), nous mettons des comprimés pour la désinfecter, mais cela ne change ni la couleur, ni l’odeur d’urine. Mais au moins il n’y a plus de bactéries dedans et les savons remplissent bien leurs fonctions.

Nous avons commencé les travaux de construction des nouvelles classes et surtout d’un endroit pour manger à l’abris du soleil et de la poussière. On aurait bien besoin de l’équipe des Maîtres Rénovateurs pour donner un coup de pouce. Cedric Florimond fait chauffer le camion et rapplique.

Mealespoirs à commencer dans le camp en nourrissant 150 à 200 enfants par jour. Pour cette nouvelle année, l’école en compte 338. C’est une belle victoire, car nous avons décidé de distribuer les repas qu’aux enfants venant à l’école.

Ils doivent apprendre, s’éduquer, et penser à leurs avenirs, sinon rien ne changera.

Je ne le fais pas assez souvent, mais je tenais encore à vous remercier. Sans vous rien ne serait possible. Alors merci à Except, Ici Restaurant, le Vivian’s, le Wengé, Europa Music, l’Ambassade de France à Juba, UNICEF et sa charmante Fadila, IOM, Poney Club Print, La Baguette Française, Tulip Hôtel, Phénicia, à vous mes potes, mes cops, mes bro, ma sœurette, ma famille, à tous ceux qui donnent sans me connaître, à Loki mon ami fidèle à quatre pattes, et sans oublier celle qui partage ma vie, mes humeurs, mes colères, mes peines et mes joies, Christina.

Je vous aime. 😍